Léa Castor, Célia Esnoult, Laure Thiébault
(CNRS Editions, 2021, 64 p. 6€)
Un délicieux ouvrage, une délicieuse BD devrais-je dire, qui ne peut que convaincre les jeunes filles de se tourner vers les sciences, ici celles du numérique.
En effet, le propos est volontairement féministe, comme le souhaite l’illustratrice et autrice de BD, Léa Castor.
En soixante pages, douze parcours de formation et d’emploi sont retracés, quatre pages par décodeuse : elles sont ingénieures, chercheuses, enseignantes-chercheuses… Seul l’avant-propos est écrit par un homme, le directeur de l’Institut des sciences de l’information et de leurs interactions (INS2I) du CNRS, Ali Charara.
J’ai apprécié la diversité des parcours présentés, des postures, des âges de ces décodeuses. Leur travail porte sur le green computing, les algorithmes, l’intelligence artificielle socio-émotionnelle, les mathématiques appliquées aux neurosciences, la cybersécurité, le transport des données, la réalité virtuelle, la bio-informatique, le contrôle des systèmes quantiques, le développement de logiciels, la représentation des connaissances, la robotique.
Toutes soulignent le peu de confiance qu’elles ont reçue dans leurs études primaire et secondaire.
Je n’ai pas compris à quel ordre de présentation répondait les douze chapitres de l’ouvrage, mais cela ne perturbe en rien sa lecture.
Et pour finir sur une note d’humour, pourquoi Léa Castor dessine-t-elle (presque) toutes ces femmes habillées en pantalon ?