Jean-Claude Boulliard
(Dunod, 2016, 240 p. 22 €)
Si un livre mérite le qualificatif de superbe, c’est bien l’ouvrage de Jean-Claude Boulliard intitulé : 101 minéraux et pierres précieuses. Il associe de magnifiques photos avec des textes didactiques et scientifiques de bon niveau.
On commence par une explication sur la formation des atomes, puis leur association pour créer les minéraux qui nous entourent. Il y a 4,6 milliards d’années, il n’existait qu’une douzaine de minéraux. Cinquante millions d’années plus tard, on en compte 250 et maintenant, des milliers. Ce qui est surprenant, c’est l’influence importante de la vie et de l’oxygène sur l’évolution des minéraux.
Le livre est structuré en quatre chapitres : les antiques, les nouvelles merveilles, les curiosités et les industrielles. Chaque minéral possède sa page descriptive comportant sa formule chimique et ses caractéristiques physiques, mais aussi l’histoire de sa découverte, sa répartition dans le monde et les anecdotes correspondantes. Sur la page de droite, on trouve une photographie couleur grand format. L’organisation est plus ou moins alphabétique.
Dans le premier chapitre, l’auteur décrit les pierres précieuses connues et employées par l’homme comme parure depuis le Paléolithique. On y trouve, entre autres l’agate, l’améthyste (du nom de la nymphe éponyme), le diamant (dont le célèbre Hope), l’émeraude, l’or, jusqu’au zircon.
Le deuxième chapitre concerne les nouvelles merveilles, pierres qui sont apparues au XXe siècle et dont les noms sont plutôt ésotériques. Si l’on connaît bien le platine, en revanche l’amazonite, en passant par la chrysocolle, la spessartine jusqu’à la cordiérite, sont moins connues du néophyte. Ces minéraux sont aussi beaux que ceux du chapitre précédent bien que largement moins connus.
Dans le troisième chapitre, on s’intéresse aux minéraux qui passionnent les collectionneurs, descendants des créateurs de cabinet de curiosité du XVIe siècle. La titanite, l’euclase, la vésuvianite sont particulièrement belles et d’autres comme la jeremejevite ou la planchéite sont étranges. La cérusite, la vanadite et la cuprosklodowskite font intervenir des atomes plus exotiques comme l’uranium par exemple.
Enfin, le dernier chapitre décrit les minéraux fournissant les métaux et matériaux usuels. Ils ne sont pas moins beaux que les précédents. Le cuivre est décrit en premier, puis suivent le fer et ses sulfures, oxydes, hydroxydes et cabonates, puis d’autres cristaux tels que le rutile, à base de titane, et la sphalérite, un sulfure de zinc. De superbes cristaux comme l’orpiment cachent des atomes d’arsenic. On termine par l’orthose, puis un glossaire et le tableau de Mendeleïev, nécessaire pour situer les différents atomes.
Le complément au titre de l’ouvrage de Jean-Claude Boulliard : qu’il faut avoir vus dans sa vie correspond bien à ce que l’on ressent après l’avoir lu. Ce livre mérite d’être dans la bibliothèque de tout un chacun sensible à la beauté de la nature.