Philippe de Wailly
(Ed. Med’Com, 2016, 272 p. 65 €)
Il n’est plus nécessaire de présenter le docteur vétérinaire Philippe de Wailly, président honoraire de l’Académie vétérinaire de France, qui depuis de nombreuses années reste encore notre principale référence dans le domaine vétérinaire des oiseaux de volière. C’est pourquoi un livre sur des oiseaux aussi particuliers du fait de leur capacité de parler et même de raisonner ne pouvait être écrit que par ce spécialiste qui a rencontré de nombreux propriétaires, dont certains très connus comme Françoise Delord, fondatrice du zooparc de Beauval (qui a préfacé ce livre), ou la princesse Shams Pahlavi, qui nous fait ainsi profiter de son inestimable expérience.
Ce sont surtout les psittacidés qui ont passionné notre vétérinaire écrivain. C’est pourquoi un premier chapitre nous présente en premier lieu un bref historique consacré aux perroquets. Le chapitre suivant est un recueil de multiples témoignages parfois très surprenants introduisant ainsi le troisième chapitre traitant de l’intelligence des psittacidés. On ne peut être que convaincu de cette intelligence après la lecture de ces deux chapitres que l’on lit avec beaucoup de curiosité, tant les exemples et/ou les arguments sont nombreux et passionnants.
Les quatrième et cinquième chapitres apportent des informations utiles sur le logement et l’alimentation des psittacidés.
Puis le sixième chapitre, le plus important, nous présente les différentes races de psittacidés et d’autres oiseaux parleurs, qu’il s’agisse des sturnidés (mainates, étourneaux) ou des corvidés (corneilles, pies et geais). Ce chapitre est très illustré, avec parfois un encart rappelant l’expérience d’un propriétaire et/ou des informations particulières (alimentation, reproduction, logement, etc.) pour une race donnée. On découvre aussi beaucoup de témoignages très divers se rapportant aux autres oiseaux parleurs.
Enfin, le septième chapitre est bien sûr consacré aux maladies de ces oiseaux dont certaines leur sont spécifiques comme la maladie de Pacheco ou la maladie du bec et des plumes des psittacidés. Un dernier chapitre « Petit dictionnaire des maladies » le complète parfaitement.
Dans ce livre, Philippe de Wailly nous fait profiter d’une expérience de plusieurs décennies sur la médecine et la connaissance des oiseaux parleurs. Mais il nous apprend surtout combien ces oiseaux peuvent être intelligents. Ainsi, il s’agit d’animaux exceptionnels, capables de parler mais aussi de raisonner et l’on pourrait en douter si l’auteur n’avait pas fourni autant d’exemples pour nous convaincre. Nous ne regarderons plus certains de ces oiseaux parleurs comme de simples animaux capables de répéter un son sans le comprendre. Au contraire, nous sommes émerveillés de découvrir leur extraordinaire diversité et leurs possibilités de communication avec leur propriétaire et son environnement.
Nous ne pouvons que recommander ce livre qui apporte de nombreuses informations utiles et dont la multitude d’anecdotes permet une lecture facile et passionnante.