Petit-déjeuner de la science et de l’innovation
Jeudi 15 mars 2018 à 9h à l’Hôtel de l’Industrie, Paris
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PowerPoint de la conférence de D.-E. Marchand (© 2018 D.-E. Marchand, Tous droits réservés)
PowerPoint de la conférence de F.-X. Dugripon (© 2018 F.-X. Dugripon, Tous droits réservés)
Avec Daniel-Eric Marchand, membre de l’Académie d’agriculture de France, consultant
et François-Xavier Dugripon, directeur général de Valbio
La méthanisation répond effectivement à ces deux problématiques : elle constitue une source d’énergie renouvelable qui s’inscrit parfaitement dans la loi de transition énergétique de mai 2015 et elle est une solution au traitement des déchets organiques, notamment d’origine agricole et agro-industrielle.
C’est une technologie simple dans son principe mais complexe et coûteuse à mettre en œuvre pour plusieurs raisons diverses, indépendantes du procédé lui-même. La réglementation, la gestion des intrants et du digestat, son acceptabilité par les citoyens, font partie des freins à son développement, malgré un affichage politique volontariste visant un objectif de 1000 méthaniseurs pour 2020 (Plan EMAA*, 2013). Elle ne représentait en 2016 que 2% des énergies renouvelables produites en France (soit 575 kTep, électricité, chaleur et autres usages inclus), soit au même niveau que le photovoltaïque et trois fois moins que l’éolien, mais de très nombreux projets sont actuellement à l’étude, notamment en méthanisation dite «à la ferme».
L’ADEME reste cependant optimiste quant au développement de cette filière. Avec le concours de GRDF et GRTgaz, elle propose dans une récente note de prospective un scénario d’indépendance énergétique de l’Hexagone en gaz à l’horizon 2050, basé sur un potentiel théorique de ressources primaires identifié évalué à 460 Twh de gaz renouvelable injectable. L’ADEME et les distributeurs estiment que 30% de ce potentiel pourraient provenir de la méthanisation.
Après un état des lieux de la filière française, ses enjeux et ses contraintes, par Daniel-Eric Marchand, François-Xavier Dugripon donnera le point de vue d’un industriel installateur du secteur, sa vision prospective, et proposera un «benchmark» avec l’exemple de l’Allemagne, leader incontesté en Europe avec près de 10 000 installations.
Daniel-Eric Marchand est ancien ingénieur procédé en agro-industrie chez Speichim, ancien directeur de participations chez Unigrains, spécialiste de l’agro-industrie, de la chimie du végétal et de la bio-économie, membre de l’Académie d’agriculture de France.
François-Xavier Dugripon est ingénieur en hydraulique et mécaniques des fluides (ENSEEIHT) et diplômé d’un master en ingénierie gazière (Mines ParisTech). Il dispose de 20 ans d’expérience dans le secteur de l’énergie. Précédemment directeur du «Programme clé / Biogaz» chez Engie, il rejoint le groupe Valgo en 2017 en tant que directeur général de sa filiale Valbio, avec la mission d’accompagner la croissance et la structuration de cette entreprise, en France et à l’international, pour en faire l’un des experts de la «décarbonisation de la chaîne alimentaire» dans le monde entier.
Petits-déjeuners de la science et de l’innovation
Les Petits-déjeuners de la science et de l’innovation donnent la parole à l’industrie et à la recherche, qui font le point sur une innovation technologique susceptible d’avoir un impact fort sur nos économies et nos sociétés.
Un jeudi par mois, de 9h à 10h30
(accueil à 8h30 autour d’un buffet petit-déjeuner et début de la rencontre à 9h précises)
à l’Hôtel de l’Industrie, 4 place Saint-Germain-des-Prés, 75006 Paris
Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles. Inscription préalable obligatoire auprès du secrétariat de l’AFAS.
Partenariat AFAS – Société d’encouragement pour l’industrie nationale – Société des ingénieurs et scientifiques de France (Ile-de-France) – Rayonnement du CNRS
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