Michel Blay
(Dunod, 2017, 256 p. 19€)
Ce livre fondateur de la mécanique rationnelle a été publié (en latin) en 1687. La première édition en langue anglaise est de 1729 et une traduction en français, due à Gabrielle-Emilie de Breteuil, marquise du Chastelet, paraît en 1756, avec une préface de Voltaire. Les raisonnements y sont essentiellement géométriques [1] et, donc, inhabituels pour un lecteur contemporain. Michel Blay a lu cet ouvrage pour nous et il apporte ses commentaires, qui dégagent clairement les difficultés conceptuelles que l’auteur a su surmonter par ses apports originaux.
Après avoir rappelé les notions introduites par les principaux prédécesseurs de Sir Isaac Newton : Galilée en 1638, Descartes en 1644 et Huygens en 1673, l’auteur de ce petit livre nous explique comment ont été mises en place les nouvelles notions mathématiques et physiques nécessaires. Puis il expose la déduction, par une habileté géométrique remarquable, des lois des mouvements des planètes autour du Soleil, de la notion d’attraction entre deux masses proportionnelle à l’inverse du carré de la distance qui les sépare. La généralisation : une attraction universelle, a conduit Newton à des applications aux marées, à l’aplatissement de la Terre aux pôles et aux mouvements des projectiles, sujets qui occuperont de nombreux scientifiques au XVIIIe siècle.
Le livre se termine par les apports du calcul différentiel et intégral de W.G. Leibniz (de 1684) et des algorithmes cinématiques de Pierre Varignon, qui ont donné le jour à la mécanique analytique.
Une courte bibliographie de livres et d’articles qui concerne des éditions et des études de l’œuvre de Newton complète ce livre.