Microbes, vaccins et vaccination, pourquoi faut-il toujours une surveillance ? Exemples de la coqueluche et de la diphtérie

Conférence-débat

Jeudi 1er juin 2016 à 14h30, Institut Pasteur, Paris

 

Avec l’amélioration de l’hygiène et des conditions sanitaires, l’utilisation des antibiotiques et la généralisation d’un certain nombre de vaccinations, les maladies infectieuses ont connu un net recul au XXe siècle au point que certains ont cru l’ère des maladies infectieuses révolue. Pourtant, à la fin du même siècle, la tendance s’est inversée. Suite à l’augmentation de l’âge de la population humaine et de changements écologiques complexes, l’épidémiologie des maladies à prévention vaccinale s’est modifiée. Malgré d’excellents vaccins, la diphtérie, bien que contrôlée dans beaucoup de régions, et la coqueluche, par exemple, sont loin d’être éliminées.
Face à ces nouveaux défis, la communauté scientifique internationale se mobilise, privilégiant une réponse multidisciplinaire regroupant les compétences de microbiologistes, épidémiologistes, immunologistes, cliniciens, vétérinaires et sociologues. Parallèlement, le développement de nouvelles technologies a permis des avancées considérables dans le domaine de la compréhension des maladies infectieuses à prévention vaccinale, de leur propagation et de leur diagnostic. Cependant, leur surveillance sera toujours nécessaire en raison de l’évolution de nos connaissances et des changements temporels des microbes ciblés, des vaccins et de la population humaine.

 
Avec Nicole Guiso, ancienne responsable de l’unité de recherche “Prévention et thérapies moléculaires des maladies humaines” à l’Institut Pasteur et ancienne directrice de deux centres nationaux de référence (coqueluche et diphtérie)

Modératrice : Martine Courtois, professeure agrégée honoraire du Conservatoire national des arts et métiers